STÉRILITÉ – INFERTILITÉ – DÉSIR D’ENFANT

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Publié le par chez Proformed . Modifié le

Proformed vous propose cette semaine un article sur la stérilité, l’infertilité et le désir d’enfant. En complément, vous organisons une formation : « Assistance Médicale à la Procréation (AMP) et le Désir d’enfant » par Catherine Vitasse. Vous pouvez y accéder en cliquant ici.

« Ne demande pas l’eau demande la soif
Et les sources se mettront à jaillir du sol et à descendre du ciel » Rûmi, grand poète soufi.

désir d'enfant

Faire un enfant, c’est un désir, une promesse qui peut parfois se transformer en une quête impossible, irréalisable, surtout quand le corps ne répond pas et devient le lieu d’une absence et d’un silence angoissant.

Pour de nombreuses femmes stériles ou qui découvrent leur stérilité, commence alors le difficile et douloureux combat qui mène ces femmes infertiles à se soumettre à toutes sortes de spécialistes du marché de la procréation . Seule la thérapie analytique peut les aider à soigner les blessures narcissiques infligées par le manque de résultats de certains traitements. Qu’en est-il vraiment du désir de faire un enfant, des blocages et des résistances inconscients qui entravent sa réalisation ? Comprendre la complexité des liens qui se sont tissés dans l’enfance avec l’un ou l’autre des parents révèle très souvent que l’infertilité est le résultat de la transmission de problèmes et de désordres transgénérationnels refoulés. Certaines séparations symboliques n’ont pas eu lieu.

Aborder la stérilité sur son versant psychosomatique permet de comprendre la dynamique psychique et de voir le rôle de l’inconscient en chacun de nous. Ceci permet d’appréhender le rôle bénéfique incontournable d’une prise en charge psychologique conjointement aux traitements médicaux. Le sujet de la stérilité étant très vaste, nous donnons un aperçu nécessairement réduit des nombreux aspects psychologiques de l’infertilité.

L’infertilité

En France, de nombreux couples, un sur six environ, consulte pour un problème d’infertilité, et il arrive que les gynécologues et autres spécialistes ne trouvent aucune explication physiologique à cette incapacité de procréer : quels facteurs psychiques sont suffisamment puissants pour bloquer l’accès à la maternité ? Il existe de nombreux freins psychologiques à la conception d’un enfant.

Comment vaincre les résistances, dénouer les liens inconscients, sortir de l’impasse. Toute stérilité nous l’avons dit est psychogène… il faut savoir écouter, il faut des mots pour se dire. Une relation de confiance et de dialogue avec son psychothérapeute peut aider une femme à concevoir un bébé. Les psychanalystes qui ont un sens clinique aigu réussissent à lever l’infertilité en s’intéressant plus particulièrement au cas de chaque femme. Parfois quelques séances peuvent suffire à certaines femmes à libérer un désir de maternité. D’autres ont besoin de l’aide d’une psychothérapie ou d’une psychanalyse pour parvenir à devenir mères.
Souvent la fécondité d’une femme dépend de sa capacité à “donner” quelque chose pour recevoir… Seul un rapport de confiance à un psychothérapeute “sujet supposé savoir “, peut faire sauter les verrous et rendre la conception possible. On connaît également le rôle du désir… le fait de se mettre en position d’ouverture… d’attente confiante… débloque la stérilité.

Chacun connaît, ou a entendu parler de l’histoire d’une femme qui se retrouve enceinte juste après avoir adopté un enfant. En ce cas, c’est le fait d’avoir reçu d’une instance significativement investie “l’autorisation d’être mère” qui lève l’interdit et déclenche l’ovulation. Le psychanalyste peut être l’instance par qui le nouveau-né arrive.
Mais il faut qu’il y ait une vraie demande d’analyse de la part de l’intéressée. Quand la demande vient de quelqu’un d’autre, cela aboutit à un échec, ça ne marche pas, on ne prescrit pas une psychothérapie ou une psychanalyse comme on prescrit des examens médicaux…Toute stérilité est psychogène car tout symptôme prend un sens dans l’économie psychique du sujet. Les troubles psychologiques sont souvent responsables de l’infertilité. Le psychothérapeute est amené à entendre et à utiliser la richesse de ce matériel, oserons-nous dire fécond.

Pour la théorie psychanalytique, le désir de procréation (d’enfant) chez tout être humain, est fortement influencé par le développement psychosexuel qui se présente différemment chez les deux sexes. Ce désir se situe sur deux niveaux psychiques différents et subit l’affrontement de l’inconscient et du conscient.
Aborder ce sujet sous cet angle demande un développement qui ne me semble pas approprié dans l’espace que je réserve à ce site. Mais certains aspects de ce thème peuvent être quand même évoqués, ne serait-ce que pour donner des pistes à ceux qui veulent aller plus loin.

Dans un premier temps, soulignons que le désir d’enfant est différent du désir de grossesse, de plénitude. Ainsi, se profile l’importance de la transmission transgénéalogique et parmi les mobiles inconscients qui sous-tendent le désir d’enfant et qui peuvent entraver sa réalisation, on peut distinguer plusieurs domaines :
– l’aspect narcissique
– l’aspect libidinal (pulsionnel)
– l’originaire
– l’oedipe, etc,

Il est superflu de passer en revue tous les conflits qui peuvent bloquer la capacité de reproduction. Pour tous les psychothérapeutes, les causes de l’infertilité psychogène sont à retrouver dans les désordres du développement psychosexuel. Il faut bien le souligner et leurs conséquences psychologiques sont variables selon les individus.

Les deux sexes ressentent la stérilité comme une amputation, une impuissance, une tare pour certains, une blessure, une souffrance, une castration dont l’impact sur l’identité de l’individu et du couple est considérable.

Les conflits liés à la sexualité infantile, aux conflits oedipiens, majorent et provoquent les troubles de la reproduction dont la gravité et l’intensité sont variables d’un individu à l’autre. Dans beaucoup de cas, une psychothérapie peut parfois faire des miracles (…)

La stérilité dont les causes sont incompréhensibles aurait pour conséquence une organisation psychique défensive contre la possibilité d’une grossesse.

L’hypnose et la sophrologie peuvent traiter un éventail de troubles et de symptômes. Mes méthodes sont pratiques, efficaces et structurées en un modèle de traitement en plusieurs étapes qui donne des résultats satisfaisants dans un temps relativement bref.

 

 

Source : ©http://www.mohamedchaaraoui-psy.com/infertilite-sterilite-desir-denfant.php