Repérage des femmes victimes de violences au sein du couple
Handicap moteur
Handicap auditif
Handicap mental/pychiques
Handicap visuel
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À l’occasion de notre formation « Prévention des violences conjugales et traitement des signalements » de Caroline Vengud, nous vous présentons un article sous forme de recommandation.
Quels sont les objectifs de cette recommandation ?
renforcer l’implication des professionnels de santé dans la lutte contre les violences faites aux femmes
favoriser le repérage des femmes victimes de violences au sein du couple
faciliter la coordination entre professionnels concernés
À qui s’adresse cette recommandation ?
Tous les professionnels de santé sont concernés dans leur pratique.
Ces recommandations s’adressent plus particulièrement aux professionnels de santé intervenant en premier recours ou dans le cadre de la prévention : médecin généraliste, médecin urgentiste, pédiatre, gynécologue médical, gynécologue obstétricien, psychiatre, médecin du travail, sage-femme, infirmier(e) des urgences et libéral(e), infirmier(e) puériculteur(trice), chirurgien-dentiste, masseur kinésithérapeute.
Autres professionnels de santé concernés par le thème et partenaires d’autres secteurs associés aux professionnels de santé : médecin en UMJ, médecin des conseils départementaux et en particulier médecin de PMI et référent protection de l’enfance, psychologue, pharmacien(ne), conseiller(e) conjugal(e) des CPEF, assistant(e) social(e), travailleur social et professionnel travaillant en lien avec les professionnels susnommés (aide-soignant(e), auxiliaire de puériculture, secrétaire médical(e), etc.).
Données épidémiologiques
Toutes les femmes, quel que soit leur statut socio-économique, leur âge, leur orientation sexuelle, leur état de santé, leur handicap peuvent être concernées.
En moyenne en France, 219 000 femmes âgées de 18 à 75 ans sont victimes de violences physiques et/ou sexuelles commises par leur ancien ou actuel partenaire intime, au cours d’une année
Seulement 19 % de ces victimes déclarent avoir déposé une plainte auprès de l’autorité (gendarmerie ou commissariat de police) à la suite de ces violences
En 2018, 121 femmes ont été tuées dans un contexte de violences au sein du couple
Vingt et un enfants mineurs sont décédés, ont été tués cette même année, sur fond de conflit conjugal
Les femmes restent les premières victimes de violences conjugales, mais il faut rappeler que les hommes peuvent aussi être victimes de ces violences
Messages clés
Montrer son implication
mettre des affiches et des brochures à disposition des patients dans la salle d’attente
Questionner systématiquement, même en l’absence de signe d’alerte
un repérage précoce est primordial car les faits de violences s’aggravent et s’accélèrent avec le temps.
La violence au sein du couple concerne tous les âges de la vie et tous les milieux sociaux et culturels
Y penser particulièrement en contexte de grossesse et de post-partum
Adopter une attitude empathique et bienveillante sans porter de jugement
Considérer l’impact sur les enfants du foyer pour les protéger
toute situation de violence au sein du couple constitue une situation de maltraitance pour les enfants qui y sont exposés
Expliquer les spécificités des violences au sein du couple pour déculpabiliser la patiente et l’aider à agir
différents types de violences : psychologiques, verbales, physiques, sexuelles, économiques, le plus souvent récurrents et cumulatifs, entre partenaires intimes
évolue par cycle successifs augmentant en intensité et en fréquence dans le temps
Évaluer les signes de gravité
Si besoin mettre en place des mesures de protection
Établir un certificat médical ou une attestation professionnelle
Peut être utilisé pour faire valoir les droits de la victime et obtenir une mesure de protection
Si besoin faire un signalement
Avec l’accord de la victime, porter à la connaissance du procureur de la République les sévices ou privations constatés, sans nommer l’auteur des faits
Mais cet accord n’est pas nécessaire si la victime est un mineur ou une personne vulnérable
Informer et orienter la victime en fonction de la situation
informer la victime qu’elle est en droit de déposer plainte, les faits de violence sont interdits et punis par la loi
orienter vers les structures associatives, judiciaires et sanitaires qui pourront l’aider
S’entourer d’un réseau multiprofessionnel
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